Le Conseil Municipal soutient les Français qui défendent leur pouvoir d’achat
Les hausses des prix de l’essence, du gasoil et du fioul domestique suscitent un mécontentement croissant qui s’exprimera le 17 novembre.
Si la mobilisation citoyenne prend de l’ampleur, ce n’est pas parce que nos concitoyens sont opposés aux mesures de transition énergétique. Ces augmentations s’ajoutent à une politique fiscale injuste, à des restrictions déjà imposées aux retraités, aux fonctionnaires, aux locataires, aux malades, aux familles… et tant d’autres. Alors que dans le même temps, on privilégie les plus riches.
Depuis 2017, les deux budgets préparés par ce gouvernement entraînent une baisse du pouvoir d’achat pour les 20 % des ménages les plus modestes et une augmentation importante du pouvoir d’achat des 1 % les plus riches. En résumé, le ruissellement des richesses existe bel et bien. Mais il coule des plus pauvres vers les plus riches. La France compte même plus de 259 000 millionnaires en plus depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron.
Le budget 2019 devait être celui du pouvoir d’achat mais au lieu de rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), de supprimer la Flat tax et d’augmenter le nombre de tranches pour l’impôt sur le revenu, afin de le rendre plus juste, le gouvernement préfère concentrer son action sur une hausse des taxes sur les carburants, sans même prévoir l’indexation des gains au financement d’un plan pour l’écologie.
Le coup de pouce annoncé par l’exécutif de 6 milliards d’euros pour les ménages ne sera en réalité que de 900 millions d’euros avec plusieurs sacrifiés :
● les retraités, qui vont perdre en moyenne un demi mois de retraite, du jamais-vu dans notre pays avec une nouvelle hausse de la CSG,
● les foyers avec deux enfants, qui vont subir 576 euros de taxes en plus.
● les salariés qui n’ont pas d’autres choix que prendre leur voiture pour aller au travail ( aides à domicile, les infirmières,et tous ceux qui n’ont pas accès à un réseau de transports en commun efficace..)
● les services publics sacrifiés et en particulier les hôpitaux publics avec 900 millions d’euros d’économies imposés à des établissements déjà exsangues.
Les exemples sont nombreux. Le Conseil municipal s’oppose fermement à cette politique néolibérale, la plus sévère depuis la Libération.
Le Conseil Municipal d’Audincourt apporte son soutien aux Audincourtois qui défendent leur pouvoir d’achat. Arrêtons de les culpabiliser ! Seule la juste répartition de l’effort national est posée à travers ce ras-le-bol. L’écologie n’est pas l’adversaire de la justice sociale. Elle doit au contraire être une composante essentielle de la lutte contre les inégalités.
Motion adoptée à l’unanimité lors du Conseil Municipal réuni le 12 novembre 2018